Jeanne Moynot & Yoan Sorin

Résidence du 18 au 20 février 2021

Jeanne Moynot et Yoan Sorin sont en résidence à Montévidéo du 18 au 20 février 2021 pour Missionnaire, la prochaine création de Jeanne Moynot.

Un peu de sable sous une lamelle de scotch, une phrase ou deux qui résument cette soirée à la plage, le tout agencé à un croquis de l’être désiré mais indifférent en maillot de bain… Au coeur d’un cahier en scrapbooking, Jeanne Moynot s’adonnait, pendant ses étés adolescents, à la création de carnets de voyage. Missionnaire est pensé comme tel. Le spectacle aménage entre eux les fruits protéiformes de ses diverses investigations, dans de perpétuels allers-retours entre perceptions sensibles et résonances intimes. Depuis son lit, berceau du repos, de l’amour, de l’ennui, de la vie comme de la mort, Jeanne s’évade. Sans cesse sur le fil et s’engouffrant dans les fissures, elle s’interroge : comment faire avec ? Jonglant entre rap, entretiens avec des spécialistes et tranches de vie, elle dresse un état des lieux subjectif et empirique du monde.

 

Le 3 avril une étape de travail sera montrée à La Fondation Pernod Ricard dans le cadre de l'exposition Le juste prix au sein de laquelle Jeanne présente une nouvelle installation

 

 

La pratique pluridisciplinaire de Jeanne Moynot se déploie tant dans le champ des arts plastiques que du spectacle vivant. Elle prend le réel pour décor et nous livre des récits à la première personne qui accueille ses propres contradictions. Au fil des projets, elle dessine un monde parsemé de punchlines, peuplé de vitraux en poubelle et d’architectures en papier. Avec humour, elle joue avec les stéréotypes culturels, démontrant que les rôles sociaux que nous endossons sont parfaitement versatiles et qu’ils peuvent être retournés contre nous en un clin d’œil. Son travail est régulièrement montré en France et à l’étranger (Musée National de Bucarest, 3bisf, Tripode, Centre Pompidou, Musée de la Chasse, Fondation Ricard, etc).

 

Yoan Sorin pratique la performance au même titre que la sculpture ou la peinture dont le tout participe autant d'une pensée de la trace que d'une forme de Chaos Monde pour emprunter à Edouard Glissant quelques notions. Et en effet, "à la manière du journal de bord, la pratique de Yoan Sorin se décline selon des mythologies éclatées que l’artiste actualise à mesure de dessins et d’installations, de peintures et de performances. Comme il exerce son regard caustique et parfois acide, Yoan Sorin conjugue la prise de notes et la confection d’objets qui s’appréhendent sous le mode de rébus, slogans ou d’aphorismes, lieux de collusions de représentations. Prolixe et incisive, à l’image de ses nombreux carnets de dessin qu’il remplit de façon régulière, sa production conjugue craft et low tech, mauvais esprit et sens de la dérision." (Frédéric Emprou)