Figurant dans le spectacle Bros de Romeo Castellucci, au sein d’un groupe d’hommes anonymes et en uniforme de policier, Simon Restino a suivi à la lettre le protocole artistique et performé les instructions que lui dictait le metteur en scène dans l’oreillette. Il puise dans l’expérience théâtrale vécue pour mettre en scène le solo ROBS, où il file la notion d’autorité à travers l’avatar de Policier 15, un agent anonyme et sans droit de parole qui questionne à son tour la nature de son rôle, sa part d’interprétation, ressentie et exprimée.
Simon Restino, Lila Kambouchner et Vincent Pacaud sont en résidence à La cômerie autour du projet ROBS du 22 au 30 avril 2025.
Simon Restino est né en 1991 en France et réside à Strasbourg. Il étudie à Londres au Central Saint Martin’s College of Art and Design, aux Beaux-Arts de Paris-Cergy et suit une formation au Théâtre national de Strasbourg (TNS) en section scénographie. En septembre 2019, sous forme de carte blanche publique au TNS, il poursuit un projet personnel et met en scène Kaspar Hauser 1828-1833 d’après des textes de Kaspar Hauser, Michon et Walser. Il collabore à la scénographie du spectacle Dekalog, mis en scène par Julien Gosselin (2020-2021). Il conçoit la scénographie et les costumes des spectacles Nous entrerons dans la carrière et Un pas de chat sauvage mis en scène par Blandine Savetier (2021 et 2023), et de la scénographie de Je n’ai pas le don de parler, mis en scène par Agathe Paysant (2023). Il travaille actuellement à plusieurs projets de mise en scène notamment (Kaspar Hauser) dont l’objet principal est l’apparition d’un spectacle passé à partir d’une séquence du film Fahrenheit 451 de François Truffaut. Il est artiste boursier du programme de recherche européen Future Laboratory et réside au Staatstheater de Mayence, au Théâtre de Liège et au Nowy Teatr à Varsovie (2022-2024).
Lila Kambouchner vit et se forme à Paris. Très jeune, elle apprend l’anglais et se familiarise à la production audiovisuelle, avec le doublage de films et de dessins animés. L’anglais est l’option renforcée de son bac littéraire, puis le théâtre devient l’option et spécialité de son cursus d’hypokhâgne et khâgne, en jouant avec des textes comme Le Paradoxe sur le comédien, La Mouette et La Vie de Galilée. Par la suite en bi-cursus « lettres et arts » à l’université Paris Diderot, elle en découd avec la performance et l’histoire de l’art comme disciplines dans lesquelles elle s’investit. Son Master Recherche en Lettres art et pensée contemporaine, dont elle est diplômée en 2018, lui fait connaître le T2g, la Commune, ainsi que le sol espagnol et portugais lors de résidences. Elle est assistante auprès de metteurs en scène francophones et anglophones sur de nombreuses pièces traduites de l’anglais et de l’espagnol, joue dans des court-métrages illustrant la vie domestique de femmes de différentes générations, filmée notamment avec Giulia Dussollier par Léonor Varone. Boursière Adami en 2024, elle se forme auprès de Jean-Yves Ruf au sein du festival « Convergence Plateau » à la Cité international de la Langue Française.
Vincent Pacaud est né en 1999. À partir de 2004 et pendant 10 ans, Vincent pratique la danse sur glace à un niveau compétition. En 2017, il intègre le conservatoire du 5ème arrondissement de Paris dans le cours d’art dramatique de Stephanie Farison puis, en 2019, le Conservatoire Régional de Paris. Ces années-là il suit plus particulièrement le cour de danse de Nadia Vadori-Gautier et pratique le clown dans celui de Lucie Valon. En 2020, il intègre le TNS sous la direction de Stanislas Nordey où il se forme aux côtés de nombreux.se.s intervenant.e.s. Parmi les plus marquant.e.s : Dominique Reymond, Alain Françon, Nicolas Bouchaud ou encore Sylvain Creuzevault, avec qui il approfondit un théâtre basé sur le travail d’improvisation, notamment pour la création du spectacle d’entrée dans la vie professionnelle du groupe 47, et L’esthétique de la Résistance d’après Peter Weiss. Il joue également dans les spectacles de ses camarades Faust / Faust. in and out mis en scène par Ivan Marquez d’après Goethe et Jelinek et La Taïga Court, première cérémonie mis en scène par Antoine Hespel. Entre 2021 et 2023, toujours habité par la danse, il développe sa pratique d’un théâtre-dansé au CN D (programme CAMPING), grâce à Mathilde Monnier et Meg Stuart, deux rencontres importantes. En 2023-2024, il est à l’affiche de L’esthétique de la Résistance à la MC93 (Bobigny) dans le cadre du festival d’automne, et de La Taïga Court, première cérémonie au Théâtre du Maillon (Strasbourg).