Jardin

La filiation de la honte

Depuis 2022, Jardin (Lény Bernay) écrit autour d’une filiation de la honte. Iel part à la recherche des paysages qui ont vu naître sa famille et traverse ceux qui les ont vu grandir. Iel tire les fils de plusieurs histoires de migrations familiales (Laos, Vietnam, Pologne), d’origines sociales rurales, de passifs de déportations, de troubles de genre, d’humiliations publiques. Une recherche documentaire et des entretiens nourissent une œuvre auto-fictionnelle mise en scène, en musique et en image. 

actoral accueille l'artiste transdisciplinair.e Jardin pour une résidence à La cômerie du 4 au 17 mai 2025, autour du projet La filiation de la honte

 

La filiation de la honte est une série de portraits, filmiques, performatifs, théâtraux et musicaux. Cette installation artistique activée par des interprètes, performeur.eus.es, musicien.ne.s et technicien.nes est à la croisée des enjeux de décolonisation, de troubles de genre, des problématiques de dénonciation publique et d’exclusion sociale. Il est question ici d’ambivalence, de complexité, d’un travail de réparation collective. Du récit d’une recherche filiale qui visibiliserait les mécanismes qui empêchent la parole, qui infériorisent, qui cachent et qui heurtent afin de transformer la honte en poésie, en puissants mouvements de vie.

 

Ce travail accorde une place particulière à la joie, à l’humour comme miroir d’histoires tues et presque oubliées. Des trajectoires et des thématiques prennent parfois la forme de corps en mouvement, corps chantant, corps parlant. Les différentes incarnations passent d’un paysage à l’autre, d’un registre de représentation à un autre, du film, à la musique, à la mise en scène théâtrale. L’ensemble de cette filiation, cette constellation de récits, composent notre histoire.

 

Jardin (Lény Bernay) est un.e artiste transdiciplinaire, auteur.e, compositeur.ice qui depuis un master à l’EBABX (école supérieure des beaux-arts de Bordeaux) a travaillé entre Bruxelles et Paris avant de s’installer dans la campagne poitevine. Iel définit sa pratique de la musique contemporaine comme une pratique artistique totale. Depuis 2016, Jardin développe une approche improvisée, vocale et électronique, laquelle prend place dans des clubs, des festivals de musiques actuelles, des centres d’arts ou des scènes mobiles.

 

À la croisée de différentes disciplines artistiques, Jardin réalise des collaborations dans le champ des musiques actuelles, de la littérature, de l’art contemporain et du théâtre, avec des artistes varié.es et reconnu.es, tel.les que Marguerite Humeau, Simon Johannin, Hubert Colas, Chris Korda, Radio Hito, Mathilde Fernandez, Cecile Di Giovanni ou encore Goswell Road. Deux de ses oeuvres ont été acquises par le Frac-MECA et la Villa Noailles. Iel auto-produit collectivement ses projets avec Cultural Workers et présente son travail au Festival d’Avignon, Confort Moderne, Usine C (CA), le Trillium (CA), Belluard Bollwerk (SWI), le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou, Montevideo/Actoral, le CAPC, Les Abattoirs de Toulouse, Chantier Public, entre autre.