Andrea Baglione

Résidence du 22 au 30 juin 2020

Andrea Baglione est en résidence du 22 au 30 juin 2020 pour son projet Or-là, et pour Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas avec Madeleine Fournier.

"Or-là est une expérience photosensible, une installation performative dont la sobriété cache la prétention loufoque de se vouloir machine à remonter le temps. Avec cette performance, je puise dans les outils archaïques de la photographie pour provoquer et questionner nos rapports actuels à l’image.
Entre séance de télépathie et séance photo, on propose aux spectateurs de rentrer les uns après les autres dans une machine à vision composée par deux camerae obscurae* géantes.
Pendant 5 minutes ils observeront depuis cette caverne visionnaire une danseuse rejouer des fragments de leur vie intérieur, entre divination et imagination.
Une photographe présente dans la machine à vision, saisira un moment de cette épiphanie.
Une grande fresque murale, pareille à un océan de fantôme sera constituée à partir de ces témoignages photographiques."

*La camera obscura permet d’obtenir une image tête-bêche du monde extérieur grâce au passage de la lumière par un trou percé dans une boîte ou une pièce plongée dans le noir.

 

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas est une installation vidéo, entre bas-relief et peinture baroque. Elle dialogue avec la pièce La Chaleur de Madeleine Fournier. Pensée comme un long clip onirique cette expérience fascinante à la faveur de la camera obscura fait apparaître les danseurs comme des personnages d'un temps révolu. Fantomique et magique.
Portée par la musique de Purcell c’est une ode chantée à la création au sens large : aux arts, au cycle du vivant et au soleil, à ce qui se transforme. La scène se tient en extérieur sous la lumière et la chaleur du soleil.

 

 

Née en 1990 en Franche-Comté, Andrea Baglione vit à Paris. Elle est diplômée des arts décoratifs de Strasbourg en Scénographie et Art visuel depuis 2015. Son travail évolue entre l’espace du théâtre et le temps de la performance et questionne par différents points d’entrée nos rapports à l’image.
Elle pense sa pratique comme un champ d’expérimentation et de transformation du visible, une manière de désapprendre à voir. Elle conçoit des architectures pour l’écoute et pour le regard pareil à des outils, des prothèses, pour libérer et provoquer les imaginaires. Cela peut prendre la forme d’une installation, d’un spectacle, d’un film, d’une performance.
Elle performe et collabore avec Nils Alix Tabeling (Passiflore incarnée, Palais de Tokyo 2019), le compositeur Étienne Haan (Eclipse, Festival Musica 2016) et s’associe avec Alexandra Grandjacques pour concevoir des scénographies d’exposition expérimentales au sein de leur atelier Scenotype (Musée du bagage, Tibet Museum, depuis 2016). Elle est associée au travail d’autres compagnies en tant qu’assistante à la scénographie (Diphtong Cie / Hubert Colas, Cie SVPLMC — Julien Gosselin).