Violaine Lochu

Résidence du 3 au 6 novembre 2020

Violaine Lochu est accueillie en résidence à La cômerie du 3 au 6 novembre 2020 pour son projet Be my ghost.

Be my ghost questionne la notion de catégories, formelles et conceptuelles. Les partis-pris (intrication des approches et des genres artistiques, déplacement des rôles et des assignations — du personnage-entité, des protagonistes du trio, du public…), orientent le projet vers une forme hybride, entre concert, performance et cabaret, nourrie de références nombreuses — pour n’en citer qu’une.
Le manifeste de la pensée-cyborg, de Donna Haraway, qui remet en cause les dualismes de la pensée moderne au profit d’une multiplicité ouverte.
Be my ghost est engagé.e, absurde, onirique, drôle, sale, violent.e, contemplatif.ve, tendre, décadent.e…

Méryll Ampe (électronique), Blanche Lafuente (batterie) et Violaine Lochu (voix) ont en commun une approche disruptive du son, quoique selon des modalités différentes.

 

 

Le travail de Violaine Lochu est une exploration de la voix comme vecteur de rencontre et de métamorphose. Lors de longues périodes d’immersion dans des milieux spécifiques elle collecte différents matériaux sonores et visuels à partir desquels elle crée des performances, des installations sonores, des vidéos et des éditions. Sa pratique est transdisciplinaire ; évoluant dans le champ de l’art contemporain, de la musique expérimentale et de la poésie sonore ; créant des passerelles entre des univers contemporains et anciens, savants et populaires ; se nourrissant de rencontres avec des entités humaines (babils des bébés dans Babel Babel, parole divinatoire d’une voyante dans Madame V., mémoire collective d’une ville dans Mémoire Palace) ou non humaines (chant des oiseaux de Laponie dans Hybird, intelligence artificielle dans E.V.E, monde minéral dans Vestiges de Roncevaux…) mais aussi de lectures d’ouvrages appartenant au champ des sciences humaines (anthropologie, sociologie, psychanalyse). La rencontre et la collaboration (avec d’autres musiciens, chorégraphes, circassiens, artistes visuels, chercheurs en sciences humaines…) sont au cœur de sa démarche.

 

Née en 1987, Violaine Lochu est diplômée de l’ENSAPC (Ecole nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et titulaire d’un Master II de recherche en arts plastiques (université Rennes 2). Lauréate du prix Aware 2018 et du prix de la performance 2017 du Salon de la Jeune Création, nominée au prix Bernard Heidsieck – Centre Pompidou 2019, elle a performé entre autres au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, lors de Parade for FIAC 2017, au Jeu de Paume, au Centre d’Art Contemporain de Genève en Suisse, au Kunsterein de Munich en Allemagne, au théâtre le 4e art de Tunis… Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions notamment au MAC Lyon (Storytelling, 2019), MAC VAL (Tous de Sangs Mêlés, 2017), au Ferenczi museumi centrum en Hongrie (Reconstructing Eden, 2018), au Centre à Cotonou au Bénin (Regards sur la performance, 2018), à la galerie Gamu à Prague en République Tchèque (Desires of changes, 2019), au Centre d’art Bétonsalon et à la Justina M. Barnicke Gallery à Toronto au Canada (Something more than a succesion of notes, 2013)… La Villa Vassilieff, Les Fonds Leclerc, Le CAC La Synagogue de Delme, le CAC Galerie de Noisy-le-Sec, le Rickundgarden Museum (Suède), le Stiftung de Karlsruhe (Allemagne)… l’ont accueillie en résidence. Gràce au soutien du Centre National des Arts Plastiques, elle a mené en 2017 une recherche en Laponie.