KOLIK

Rainald Goetz et Hubert Colas

Kolik constitue le troisième volet de la trilogie Guerre. Suite à un premier volet consacré à la guerre dans la société contemporaine, un deuxième volet évoquant le conflit dans la sphère familiale, Kolik met en scène l’individu face à lui-même au moment de sa mort.

Qu’est-ce que l’on attend de l’homme.
De cet autre soi qui nous encombre du dedans.
Qu’est-ce qui nous pousse dans le cerveau
Qui crée la faillite de la pensée

Qu’est-ce que c’est que cette société
Qui de crise en crise produit de petites révolutions étouffée

Qu’est-ce qui nous donne l’envie de voir tout du début
Qui nous donne envie de nous asseoir un peu à côté

Qu’est-ce que l’empreinte d’un grand silence
Qui nous amène le désir d’entendre la mémoire d’un premier cri

Qu’est-ce qui m’attache à toi
Qui m’enlève à moi-même

Kolik C’est cet autre soi redouté,
aimé parfois mais souvent rejeté
Non pas mépris de soi
Ou par je ne sais quelle dépression
Qui nous jouerait des tours
Non
Kolik c’est ce besoin insatiable
Mais combien enseveli au fin fond de l’être
Qui nous intime l’ordre d’apparaître à nous-mêmes
Enfin et pour l’éternité
Qui nous intime ce besoin premier
Au-delà de toute apparence et de toute contrainte sociale
D’être et de nous constituer par nous-mêmes

Kolik c’est la lutte de l’esprit contre les poisons qui hantent notre chair face aux désirs
C’est la réalisation possible, fulgurante d’un texte qui appelle à la confession sans religion

C’est au bout de soi par tous les pores de la peau
C’est la lumière dans le sombre le plus reculé
C’est apprendre à perdre le langage pour y découvrir ces merveilles
C’est se forger de la force des mots pour être saisis par la musique
Une musique abstraite qui nous dresse d’un coup à tout saisir
La capacité enfin retrouvée d’acception de son ignorance comme le fondement de notre compréhension face à ce qui nous entoure
L’écriture de Kolik est un corps traversé par l’espérance d’une vie retrouvée, débarrassée de toute l’appréhension du monde qui l’entoure
Un corps vide, un corps savant, un corps matière, un corps guidé par l’odorat de la parole.


Hubert Colas

Texte Rainald Goetz
Traduction de l’allemand Olivier Cadiot et Christine Seghezzi
Mise en scène, scénographie et lumières Hubert Colas

Avec Thierry Raynaud

Assistante à la mise en scène Sophie Nardone, Isabelle Mouchard
Vidéo Patrick Laffont
Son Frédéric Viénot
Régie lumière Stéphane Salmon
Régie vidéo Cyril Meroni



Production Diphtong Cie
Coproduction La Comédie de Reims / Théâtre Garonne / Centre Pompidou-Metz / Les Salins, scène nationale de Martigues
Avec le soutien du Centquatre-Paris, du festival actoral et de Montévidéo

La pièce Kolik de Rainald Goetz est représentée par L’Arche, agence théâtrale

Théâtre

mer 08 mar 2023 — 21:00


Tarifs 15€ / 10€
Réservations info@montevideo-marseille.com
ou par téléphone 04 91 37 97 35
Bar et restauration sur place avec Sam Kitchen