La mesure de la joie en centimètres
Syntaxe idiosyncratique, abolissement occasionnel de la ponctuation : la langue d’Arno Calleja est un flux constant qui s’auto-engendre dans l’ambition de recouvrir le monde. Dans son dernier ouvrage, La Mesure de la Joie en Centimètres, c’est l’eau qui recouvre tout : celle d’une inondation dans un immeuble marseillais, qui déclenche des paroles intérieures que l’auteur laisse couler, sans filtre.
« L’écriture me montrait mes façons étranges et mon orthographe fausse et ma difficulté dans les phrases et mon absence d’imagination. Par exemple je pouvais seulement décrire ma journée pour pouvoir faire une phrase. Je ne pouvais noter qu’une phrase descriptive de journée. Mais pas une phrase de pensée. »